mercredi 26 novembre 2008

Le jour le plus long (prétérition)

Je ne saurais pas bien résumer que :

- au bout de deux jour d'essais, je me suis fait balancer de mon nouveau boulot. Motifs : le courant ne passait pas avec mes collèguEs, et je ne suis pas l'administratif efficace qu'on espérait. La décision est injuste mais pas injustifiée. Grosses larmes dans le bureau d'un patron, deuxième fois cette année, faudrait pas que ça devienne une habitude (ou alors j'inaugure un nouveau genre de contestation sociale)

- c'est bon de savoir que je me trompe pas sur les gens. Je suis un inconstant notoire - un discontinu - mais constater que les gens auxquels j'ai cru me rendent la loyauté et l'affection que je leur porte, malgré ma lenteur de décantation... C'est bon. Heureux donc de revoir une ex, une amie de longue date, après un gros silence.

- Le nouveau spectacle de Vaquette se joue jusque samedi 29 à la miroiterie (ménilmontant), et il massacre sa race (d'ailleurs ça s'appelle Crevez tous). J'attendais beaucoup et craignais d'être déçu : non, l'Indispensable est meilleur sur scène que jamais, son texte un stimulant concentré, une série ininterrompue d'uppercuts et d'inventions. J'y retourne sans doute samedi, d'ailleurs.

vendredi 14 novembre 2008

La terre m'attire assurément

Il y a un mois, un psy me disait de régler mon problème moi-même. Mon problème : moi-même. Une partie de la solution étant, selon lui, dans l'idée que je surestimais sans doute la taille de l'énoncé.

Je me suis projeté des obstacles de Grand Homme, et je n'en suis pas un. Le reconnaître me contrarie, aie que c'est contraire, non je ne veux pas, je ne suis pas si petit, non, non.
Pourtant.
Je ne serai pas super-héros, ni prince charmant (avec plusieurs royaumes), ni dandy littérateur à succès. Mais ce qui est vraiment triste, c'est que je ne serai sans doute pas éditeur, pas directeur de collection, pas chroniqueur, et que je n'aurai jamais l'occasion de remettre à leur place les crétins à l'égo hypertrophié que j'envie ou déteste selon les jours et les gueules. S'ils ne sont que baudruches, ils ont l'avantage certain de pouvoir voler. Je suis un gros sac d'eau tiède. Mon dégonflage sera moins spectaculaire.

Ce deuil est en cour, j'ai bien mordu la poussière, et je crachotte encore.

Même pas mort ! On se relève, on s'époussète, on retient les larmes de l'enfance pour plus tard, et on enlève les petits graviers sur les mains.
Je ne sais pas exactement à quoi je renonce, ni si j'avance.
Depuis un mois, j'ai baissé la dose quotidienne de médoc. Pas la peine de m'encotonner tant la tête, je ne vais plus marcher dessus... Les résultats commencent doucement à se faire sentir.
Je retrouve quelques moments anxieux comme je les ai toujours connu.
Pour le dégoût de soi sur matelas, rien à signaler, ce n'est donc pas chimique, attendons les chapitres suivants.
Bon point : mon indifférence récurrente pour le sexe opposé s'estompe. J'en déduis que je m'apprête à échanger une toxicomanie contre des dépendances plus anciennes. Je vais sans doute de nouveau me faire des illusions d'infini pour caniches, me faire mal. Je le prend pas si mal, c'est normal de se sentir comme ça, mon corps change. Ne nous plaignons pas, je pourrai peut-être prendre du plaisir et vivre un peu.

half-random wisdom !
"Le sens de l'irréalité coupe la liberté de l'outsider à la base. Il lui est impossible d'exercer sa liberté dans un monde irréel : autant vouloir sauter lorsqu'on est en train de tomber dans le vide." (Colin Wilson)