dimanche 21 juin 2009

Une idée notée à l'arrache

L'avant- garde, incluant les travaux expérimentaux, "l'art de recherche", c'est un dérivé de "artiste maudit".
L'avant-garde bénéficie d'une crédibilité historique, par rapport à "artiste maudit", qu'on identifie couremment comme "looser".
Mais l'Histoire est une sale menteuse, puisqu'un grand nombre d'avant-garde sont restées dans l'obscurité. Est-ce que ça leur est bénéfique ?

Corrélat : une avant-garde actuelle ne peut être ignorée. L'underground a désormais la fibre optique. Consciemment ou non, l'avant garde n'est plus une recherche, mais une Parade.

Avant Mac Luhan, l'avant garde était une écoute du monde valorisée après coup.
Après ML, l'avant garde cherche une valeur en fuyant le monde. Cette logique est vouée à l'échec. Non seulement à cause de la fibre optique de l'époque, mais parce que la recherche, ainsi déterminée, n'aboutit qu'à un territoire nouveau artificiel.

L'attitude post-moderne n'était pas une avant-garde. Elle ne partait pas de l'isolement, au contraire. Elle montrait qu'une bonne écoute ne peut qu'entendre le déluge contemporain.

On arrive peut-être à une époque où une percée artistique est un choix dans le bruit qui entoure l'artiste. Pas seulement une sélection, mais une synthèse, une initiation faite pour soi, une autre étape alchimique.
La recherche tourneé vers l'âme arrive, après l'épuisement des recherches orientées vers leur propre méthode. Non seulement, comme toujours, tout a déjà été inventé, mais chaque créateur ne peut que le savoir. Donc, si on ne veut pas tomber dans une recherche hypocrite, qui joue l'attitude de recherche, on ne peut que reprendre une fonction plus ancienne de l'art : la distillation.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"l'art est la plus belle des fuites"
Théodore B. Jong