jeudi 30 juillet 2009

Le ciel maintenant m'apparait plus clair

Cher rézo,
Je décloisonne à tout va.

J'ai enfin parlé à Reekita de mon besoin de lui faire rencontrer k-puchett. Ca ne se fera peut-être pas de la façon idéale pour le polyamoureux que je suis, mais ce serait extra. K-puche serait présentée à Loulou comme une amie de papa.... A voir si k-puche accepte ce mode-là.
J'aurai préféré que ce soit encore plus proche de la vérité. Mais l'autre vérité, c'est que je ne sais pas bien si avec k-puchette, je suis dans une fin de relation adoucie ou dans une période de changement de configuration relationnelle.
Je crois à la force symbolique de ce genre de moments, que chaque personne sorte du monde des idées que peu se faire l'Autre pour s'incarner, être simplement quelqu'un qu'on rencontre.

L'organisation ne sera sans doute pas rapide et immédiate, mais le principe est semé et accepté.

Autre décloisonnement : j'ai enfin appelé ma grand-mère. Plusieurs mois de silence. Je n'arrivais pas à me raconter, à parler chômage, mal-être, doutes, avec une vieille dame qui s'inquiète facilement...
Et de fait, il y a peut-être de quoi s'inquiéter.
Mais nous avons enfin pu parler de Loulou. Elle en ignorait l'existence jusqu'il y a quelques semaines... Elle était la dernière à qui je n'avais rien dit. Je voulais lui en parler, mais pendant un temps, mon père m'en dissuadait. Et comme j'avais déjà cette charge sur moi du crevard qui gère rien... Ca y est, c'est dit, et c'est bien fait. Et bien accueilli !

Plus légèrement, j'ai pu échanger avec Chouhanne, qui m'a apporté son soutien inconditionnel. Le genre de soutien qu'il me fallait ces derniers jours pour m'accompagner dans mes tectoniques internes.
(Il n'y a pas de gamin surexcité qui danse avec les bras dans mon ventre)
J'ai aussi vu Mr Furyo, avec qui on est allé voir Bronson...

J'ai pris de la distance avec tout. Je n'interviens pas dans mes affaires.
Je n'ai pas besoin d'un monde volcanique et glorieux. Mais un monde figé dans la lave et la cendre, c'est encore moins ce que je veux.
Je pense émerger doucement de mon trou. J'espère prolonger ce mouvement.

vendredi 24 juillet 2009

(soupir soulagé)

Une bonne grosse conversation catégorie poids-lourd a ramené un peu de calme dans mon système. Le tout badigeonné d'une bonne dose de tendresse, le moteur tourne donc maintenant dans le bon sens.

Il reste de la peur, encore. Mais celle-ci, elle m'enlise pas, elle me court aux fesses ; et honnêtement, je préfère de très loin. Je retrouve des raisons de courir. Il y a même, tiens, des bouts de détermination, là dedans.

J'espère ne reprendre mon pas placide favori qu'une fois laissé bien derrière ces jours de temps lourd et d'orage rentré.

jeudi 23 juillet 2009

Ouch.

Oh, bordel.

Ca faisait longtemps que j'en avais pas un peu bavé.

Je me rappelais plus vraiment comment ça fait.

C'est sur du non-évènement, que j'encaisse.

Au départ, c'est la vie affective de k-puchette change. Elle a rencontré quelqu'un. Quelqu'un qui compte. Nous nous voyons moins.
Ca... En principe, je gère bien. Je suis polyamoureux justement parce que je ne suis pas quelqu'un qui veut "tous les jours", en amour. Et la part de bonheur que l'autre a sans moi, je sais qu'elle me fait du bien, aussi. Oui, même quand je sens que je ne joue pas Le grand rôle dedans. (Si ça t'intéresse, on appelle ça la compersion. Le mot est anglais, mais on commence à le franciser.) Pour moi, c'est normal d'être content quand l'autre est heureux, même dans ce cas particulier.
Mais un changement est un changement, et tout indépendant affectivement que je pense être, tout aussi convaincu que je sois de la viabilité de mes choix... je suis bien éprouvé, aujourd'hui.

Je le redécouvre : j'ai besoin d'assurances, dans mes relations. De savoir que la relation continuera. C'est même une des bases de ma réflexion amoureuse (et généralement affective) : admettre qu'on ne peut pas demander ni promettre d'être "la personne la plus essentielle / la plus importante / la plus présente" pour l'autre, c'est, puisqu'on aime, dire que quelle que soit le type d'amour qui se noue, il a son importance propre, et il est durable. Durable justement parce qu'il n'a pas besoin d'être continu.

Ma tranquillité morale me fait oublier l'importance des gestes et signes amoureux, SURTOUT dans le cadre poly. "Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour", disait Cocteau. Aujourd'hui, je me prend dans les dents de ne pas avoir fait assez attention à ça...
Face au changement de vie de k-puchett, je me sens bousculé. Comme je ne sais plus où est ma place, que celle-ci change, je me demande si j'ai une place. Et quand son comportement ne me fournit pas une réponse évidente (ce qui est logique dans une période de changement, et en se mettant à sa place, au moment où ses sentiments pour un autre s'épanouissent), quand les gestes ne viennent pas aussi vite qu'avant... J'encaisse. Aussi bien que dans une relation monogame.

J'ai peur que le changement soit une fin.
Peut-être à tort, je l'espère à tort. Mais pour l'instant, je n'arrive pas à me rassurer.
Je me reproche, comme je le disais, de n'avoir pas construit moi même un tissus de gestes amoureux assez dense pour nous - me - soutenir aujourd'hui.
Je ne donne pas toujours assez d'attention moi même (voir pas du tout à mes amis, ces temps : tant qu'à se remettre en cause, autant y aller à fond...).
Je n'ai pas assez décompartimenté mes deux vies, pour affirmer à quel point elles me semblent essentielles et pas interchangeables... CA aurait montré à quel point la place que je donne à mes relations est claire, justement. K-puchett me l'a tellement demandé.
Bon Dieu, tout devient tellement clair, quand on doute comme ça.
Je devrais être plus glamour dans mon fonctionnement. Je veux dire... je vis comme un clochard, au milieu de la crasse et de mes cartons. Un clochard proprio, trokool. Je rame à trouver un boulot, même aussi peu qualifié que ce que je souhaite.
Je vois tout ce que je peux faire pour que, même avec le changement, notre relation soit belle. Pour qu'elle ne meure pas.

Tout ça... on se le dit et on se le dira, avec k-puchett.
Je te parle pas à défaut de communication, je rend compte... Et je fais le point, un peu solitairement.
Parce que, pour couronner le tout, je me suis assez éloigné de mes amis pour que ce ne soit pas facile de foncer sur leur téléphone et le café le plus proche pour changer d'air, me calmer les nerfs.

Ca va passer... En bien ou en moins bien. Mais j'aimerai tant pouvoir participer, faire que ça reste et redevienne beau.

jeudi 2 juillet 2009

Quand t'es dans le désert HD

Déjà, j'avais trouvé ça moche sur l'affiche. Ca me faisait penser au Diamant du nil, et à des tas de films d'aventure, avec un héros en polo qui tient une fille par la main, et derrière, un paysage exotique et un grand méchant.
Ca semblait con, comme affiche, le décor egyptien de Transformers II me paraissait survalorisé par rapport au centre de l'histoire.
Je me trompais.
C'est con, mais ça correspond.

L'Egypte est justement un décor. Les dromadaires et le sable chaud sont en pur carton de studio. C'est une warzone pour de faux.
Ca gêne un peu. L'armée U.S est sur représentée dans le film. Aussi présente que les robots. Des figurants gratuits, comme dans les superproduction en costumes chinoises. Memes moyens, même but. L'armée U.S est aussi balèze que les robots, elle résiste super bien à leurs attaque, et d'ailleurs j'ai eu du mal à distinguer le point de vue des "prédators", les biens rééls avions de repérage sans pilote, du point de vue d'un robot fictif...
Du point de vue du film, c'est normal que les marines se baladent au moyen-orient. Avant ils étaient dans la jungle vietnamienne. Bientôt, ils feront du ski. Il s'agit de sauver le monde des aliens, alors, le pays où on se bagarre, c'est un fond d'écran. Le pentagone doit voir le monde de cette manière.
Et puis il y a ce grain de film très haute définition, qu'il y a déjà dans Black Hawk Down, et dans tous les clips de recrutement pour toutes les armées... Ce grain met extraordinairement bien en valeur les équipement guerriers, tout est si précis.

C'est donc de la propagande militariste, et ça fait pas d'effort pour s'en cacher. Comme on a payé pour le voir, on devrait n'en avoir rien à foutre. Et donc... donner son assentiment à ce contenu (qui ne dit mot consent, qui dit "mais non t'es parano c'est pas la peine de se prendre la tête" veut carrément se faire tout le régiment).
Autrement dit, refuser d'aller voir le film à cause de ça, c'est un droit démocratique, puisque la démocratie c'est cause toujours. Aller le voir et percevoir ça, c'est aussi cause toujours, mais avec panache. Et le panache, c'est français, c'est bon, mangez-en.

Autre remarque : il y a des morts dans le blockbuster de l'été.
C'est des morts de la faute des méchants. Mais on voit des cadavres (pas beaucoup, d'accord). C'est curieux, ça. De Terminator II, où la machine de guerre ultime obéit à la directive infantile "faut pas tuer les innocents même s'ils nous attaquent" jusqu'à Spielberg qui en rééditant E.T remplace numériquement les flingues du FBI par des talkie-walkies, il y a eu 20 bonnes années d'hypocrisie sur la violence des blockbusters... Je ne sais pas trop pourquoi on est en train de passer ce stade.

Enfin, une des multiples incohérences scénaristiques : pendant tout le film, on voit un Decepticon phagocyter un satellite de l'armée, donner les infos secrètes et émettre l'ultimatum alien à toute la planète. Et à la fin... on l'oublie. On en reparle plus (préviens moi si j'ai raté un truc du générique). Donc en théorie, le méchant robot est toujours en train d'émettre la propagande ennemie.
C'est exactement ce que je disais.

(va pas croire que je fais mon malin pour cacher ma honte de consommer. Les armes, les robots qui se tapent dessus, les effets spéciaux qui bouffent le budget scénario, les filles puputes qui se déhanchent même sans bouger, c'est hawsome, ça sent le fanta jusque dans le coeur des pop-corns. Je n'ai aucune honte. Siestacorta sin verguenza. Je cause quand même. Appelle ça réfléchir ou radoter : je peux pas m'en empêcher, voilà tout. Je déteste qu'on crache dans la soupe sans avouer qu'on a bien aimé la boire.)